Le CODIV 19 : Les effets collatéraux
Le CODIV 19 les effets collatéraux
Les lobbys sont en pleine action, tout est bon dans la besace de la relance économique.
Fini l’ère de la santé coûte que coûte, revenons à l’économie
Sous l’effet de l’enthousiasme naïf, délétère et contagieux de la relance économique, on a laissé sous-entendre qu’ils auraient à en payer le prix.
Soyons honnêtes. Il existe de très bonnes raisons pour envisager la relance économique plus tôt que tard, économiques et pratiques dans la mesure où beaucoup de personnes, des familles, dépendent de leurs revenus et de certains services, publics ou privés, aujourd’hui interdits
Mais plus important encore, il devrait exister aujourd’hui des arguments sanitaires, qui permettraient un retour. Nous ne les avons pas entendu, seulement ceux des impératifs de la très sainte économie.
En ces temps où les gens ont plus que jamais besoin d’humanité, il est révoltant de constater à quel point autant d’angoisses, de détresses et de morts sont toujours économiquement justifiées.
La civilisation a fait un énorme progrès en privilégiant l’homme avant tout.
Qui ne peut applaudir à la victoire de la vie sur l’argent.
Hélas une situation éphémère, on apprend, la triste réalité,
L’automobile, Un discret et regrettable lobbying anti-transition écologique de profiter de la crise du Coronavirus pour demander un abaissement des normes environnementales imposées à leurs membres.
Une source ministérielle confirme que le Medef et l’Association française des entreprises privées (Afep) ont plaidé pour un « moratoire » sur certaines normes environnementales futures. « Ils demandent un moratoire sur toute la loi (anti-gaspillage) mais il y a des mesures applicables dès le 1er janvier 2021 » et « l’enjeu est de ne pas retarder les discussions sur les décrets d’application« .
L’aéronautique, à travers l’IATA (Association internationale du transport aérien). L’aviation s’est engagée sur un objectif ambitieux. Toute croissance du trafic aérien, par rapport à la moyenne des années 2019-2020, devait être compensée en carbone à l’avenir. Mais vu l’effondrement du trafic, le secteur demande que seule l’année 2019 – année record – soit prise comme référence.
L’IATA veut « éviter une charge économique inappropriée pour le secteur« .
L’Agriculture : les pesticides
Alerter sur les distances de retrait des épandages agricoles par rapport aux lieux habités.
Sur ce sujet en effet, dans le contexte où notre attention est accaparée par l’évolution de la situation sanitaire, d’autres ne perdent pas de vue leurs intérêts et les font avancer.
Source Novethic
UFC Que Choisir vous rappelle en quelques mots la situation
– cet arrêté et ce décret prévoient l’instauration de distances de retrait de 20, 10 et 5 mètres selon les produits utilisés et le type de végétaux traités.
– Une instruction ministérielle du 2 février dernier permet aux préfets de rendre ces réductions applicables par anticipation à partir du moment où un projet de charte a été mis en consultation.
– Encore mieux, les préfets viennent de recevoir une instruction leur indiquant qu’à partir du moment où la profession s’est engagée dans un projet de charte, même non rendue publique, les dérogations maximales prévues par l’arrêté du 27 décembre s’appliquaient d’office pour la campagne 2020.
Une manière de suspendre l’application d’un décret par une instruction de l’administration, et d’écrire que les dérogations maximales deviennent les dérogations de droit.
Nous avons le sentiment, au niveau fédéral, d’avoir été grugés trois fois en trois mois dans cette affaire, ce qui fait beaucoup.
Source UFC Que Choisir
L’élevage. Poulet, agneau, fromages… Des labels de qualité amoindris
Crise sanitaire oblige, des produits AOP, IGP et Label rouge ont aménagé temporairement leurs règles de fabrication. Au détriment de la qualité ?
Avec l’épidémie de Covid-19, les fabricants de produits Label rouge, appellation d’origine protégée (AOP) ou indication géographique protégée (IGP) sont à la peine. Pour beaucoup, il est difficile de respecter les règles très strictes – définies par des cahiers des charges spécifiques – qui encadrent leur activité.
Dans le secteur de la viande, produisant notamment l’agneau et le veau Label rouge, il faut composer avec la désorganisation du circuit interne (transport des animaux, abattage, commercialisation) entraînant des retards de livraison.
Toutes ces raisons ont donc poussé de nombreux professionnels à demander un assouplissement temporaire de leurs cahiers des charges. Au point de réduire la qualité ? C’est toute la question.
Déjà plusieurs dizaines de produits concernés
On nous l’assure, ces mesures temporaires n’ont pas lieu d’être pérennisées.
Source 60M consommateurs
L’industrie Agroalimentaire
Confrontée à des difficultés d’approvisionnement, l’industrie agroalimentaire peut temporairement modifier ses recettes sans le préciser sur l’étiquette,
Au point qu’ils sont autorisés à produire des denrées dont la composition diffère de ce qui est indiqué sur ’étiquette. […]
Alors, comment savoir ce que nous mangeons réellement ? »,
Les services de la répression des fraudes (DGCCRF) confirment
Dans ces circonstances exceptionnelles, au cas par cas », applique une tolérance ponctuelle des produits peuvent être formulés de façon légèrement différente sur l’étiquetage des aliments du fait de la crise sanitaire.
« Les modifications d’étiquetage sont en effet impossibles à satisfaire dans un laps de temps aussi court. On est sur des modifications mineures qui ne vont pas mettre en danger la sécurité des consommateurs », notamment allergiques
Les industriels doivent soumettre leurs changements à la DGCCRF qui dira « si une modification peut être tolérée ou non »
Nous souhaitons maintenant qu’une information aux consommateurs soit transparente en diffusant largement les distributeurs et les marques détaillée dans les rayons des magasins.
Source La Dépêche « Foodwatch
Voilà nos points de vigilance.