UFC-Que Choisir Ardennes

Eau en bouteille Tromperie à grande échelle pour masquer des contaminations

Injection de sulfate de fer, utilisation de charbon actif, d’ultraviolet, microfiltration inférieure aux seuils autorisés… Pour masquer les contaminations des eaux de source et minérales qu’ils mettent en bouteille, des industriels, dont Nestlé Waters, ont eu recours à des systèmes de purification interdits, révèlent Le Monde et Radio France…….A consulter

31 janvier 2024

La défense du revenu agricole n’est pas incompatible avec l’environnement et la santé des consommateurs !

Depuis la semaine dernière, les agriculteurs manifestent à travers toute la France pour protester contre la faiblesse de leurs rémunérations. De fait, après avoir connu une légère embellie entre 2021 et 2022, le revenu agricole devrait baisser de 9 % en 2023 d’après l’Insee

Et pourtant, on ne peut pas dire que le Gouvernement ait hésité à brandir la foudre législative !

En 2018, le Gouvernement dégainait la Loi Egalim 1 et nous faisait croire qu’en garantissant une marge minimale de 10 % à la grande distribution, celle-ci ruissellerait miraculeusement pour faire remonter les prix agricoles. Que nous dénoncions dès l’origine, ce relèvement du seuil de revente à perte a largement démontré son inefficacité, n’apportant aucun bénéfice aux agriculteurs, comme le confirment les protestations actuelles.

C’est pourquoi nous demandons au législateur de supprimer sans tarder cette mesure inflationniste, alors que on nous annonçait la baisse des prix alimentaires en rayon depuis des mois qui se fait toujours attendre.

Egalim 1 devait être aussi la fin des négociations biaisées où la grande distribution et les industriels imposent des prix indignes aux agriculteurs. Désormais, c’était sûr, on appliquerait des prix agricoles véritablement rémunérateurs, basés sur les coûts de production des agriculteurs ; en l’absence de contrôles, cet aspect de la loi est resté lettre morte et la grande distribution comme les industriels ont continué à dicter leur loi aux agriculteurs.

Trois ans plus tard, le Gouvernement, encore donner l’impression d’ agir, dégainant la Loi Egalim 2. La précédente n’était pas assez précise ? Avec la nouvelle version, c’était juré, on allait enfin avoir des prix agricoles décents. Egalim 2 reste également sans impact pour les mêmes raisons qu’Egalim 1.

En mars dernier, le Gouvernement dégaine la Egalim 3 (la loi Descrozailles) qui interdit notamment à la distribution certaines promotions sur les produits d’hygiène et d’entretien, au prétexte de soutenir les prix agricoles ! Vous imaginez bien que cette disposition ahurissante n’a eu évidemment aucun impact sur la rémunération des agriculteurs.

Mardi enfin, en réponse à la colère du monde agricole, on annonce, des contrôles et des sanctions pour faire respecter la Loi Egalim ! Il serait temps non ? Alors que les éleveurs dénoncent la faiblesse du prix imposée par Lactalis, 15 % en dessous de ses concurrents et en contradiction avec ses obligations légales, le Gouvernement doit sans plus tarder faire appliquer son arsenal législatif.

Les agriculteurs français doivent trouver une juste rémunération pour le travail qu’ils accomplissent. C’est une condition sinequa non pour permettre une pérennité de l’activité agricole dans notre pays et donc assurer la souveraineté alimentaire de notre pays, qui ne doit en aucun cas être sacrifiée.

A propos de la position de la Fnsea, qui nous ressort ses vieilles rengaines sur l’avalanche de normes européennes. Celles-ci, en renchérissant les productions françaises, les empêcheraient d’être compétitives.

Certes, il faut nécessairement les revoir, l’empilage de ces normes qui provoque un  manque de visibilité, pour les consommateurs mais surtout  pour ceux qui doivent les appliquer. Faut-il pour autant abaisser drastiquement les exigences sanitaires et environnementales ?

C’est clairement, un tel retour en arrière ne serait pas acceptable.  Le scandale n’est pas l’exigences visant à préserver la santé des consommateurs et l’environnement. Le scandale c’est le fait que ces exigences ne s’appliquent pas à tous les produits qui entrent sur notre territoire !

’UFC-Que Choisir dénonce depuis des années cette situation, ainsi que la signature des traités bilatéraux tels que le Mercosur qui officialisent ces inadmissibles exemptions aux règles européennes.                                       Si les pouvoirs publics veulent vraiment agir pour empêcher la concurrence déloyale à laquelle sont confrontés nos agriculteurs, ils doivent généraliser les normes environnementales et sanitaires quelle que soit l’origine des produits, et non les supprimer.

ChD

29 janvier 2024

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22 janvier 2024