UFC-Que Choisir Ardennes

L’Ecoscore risque de promouvoir l’agriculture intensive

        L’ Ecoscore, sont erronés car incomplets et ils favorisent de manière aberrante l’agriculture intensive.

   La loi relative à la lutte contre le gaspillage1 prévoit l’entrée en vigueur fin 2021 d’une étiquette environnementale – le futur « Ecoscore » – pour les produits agricoles et alimentaires. Mieux informer les consommateurs sur l’impact environnemental des produits est une excellente initiative. Encore faut-il que la méthode utilisée intègre tous les critères de durabilité !

Or, pour le moment, la méthode envisagée2 pour servir de base à cet Ecoscore ne prend pas correctement en compte les atteintes à la biodiversité et l’impact des pesticides. En effet, les impacts environnementaux calculés à partir de la base de données agricoles Agribalyse, qui jouera un rôle central dans l’Ecoscore, sont erronés car incomplets. Ils favorisent de manière aberrante l’agriculture intensive.

Qui plus est, cette base de données a été rendue publique prématurément, en dépit des critiques soulevées par de nombreux acteurs associatifs et professionnels.

Nous demandons donc à Barbara Pompili et Julien Denormandie le retrait des données de durabilité inexactes d’Agribalyse et le report du calendrier de l’étiquette environnementale afin que la méthode soit complétée et si besoin repensée. Il y a urgence si l’on veut éviter que certains acteurs de l’agroalimentaire n’utilisent ces données biaisées à des fins de greenwashing !

L’œuf de poule en cage, élu produit de l’année pour l’environnement ?

La loi prévoit que la future étiquette s’appuie « principalement » sur l’ACV (Analyse du Cycle de Vie), outil conçu pour noter les produits industriels. Or, cet outil calcule les impacts environnementaux en fonction des rendements, à savoir au kg ou au litre de produit fini. L’ACV donne un avantage significatif aux modes de production les plus intensifs. Elle ne tient aucun compte de l’usage de pesticides ou des antibiotiques ni de leurs impacts sur la santé, la qualité des sols, de l’air ou de l’eau. A l’inverse, les bénéfices de l’agriculture biologique ou de l’élevage en plein air sur la biodiversité et le bien-être animal ne sont pas intégrés dans les indicateurs3.

Appliqué à l’agriculture, cela signifie que celui qui produit le plus sur la plus petite surface a la meilleure note, quelle que soit la façon dont on produit. « On va laisser croire au consommateur que la ferme des 1000 vaches ou l’élevage de poules en cage c’est ce qui se fait de mieux pour l’environnement ! » explique Agathe Gignoux de CIWF.

    « En l’état, cette méthodologie met en avant des systèmes agricoles qui sont à l’opposé de ceux qui sont réellement favorables à l’environnement et que nous souhaitons promouvoir ! Nous sommes prêts à transmettre nos propositions pour transformer Agribalyse en véritable outil de progrès pour l’environnement, la santé des consommateurs et le monde agricole. Nous espérons pouvoir travailler avec les promoteurs du projet pour avancer. » déclare Cécile Claveirole, Secrétaire nationale de France Nature Environnement

.     Pour corriger les biais de l’ACV, le futur Ecoscore devra donc intégrer dans les bonnes proportions des indicateurs complémentaires permettant de rendre véritablement compte de la durabilité des pratiques agricoles. Nous serons très vigilants sur la définition de ces indicateurs et souhaitons que la société civile soit beaucoup plus étroitement associée à ces travaux pilotés par l’ADEME.

Une communication trompeuse pour les consommateurs

Il y a urgence à agir car, sans se préoccuper de ces biais, des acteurs de l’agroalimentaire se sont déjà saisis des données d’Agribalyse pour communiquer sur une soi-disant excellence environnementale4. Pire encore, la commande publique s’est déjà emparée de l’outil !

       « Tout cela est très préjudiciable à l’information des consommateurs »

« Les professionnels de l’agriculture biologique ont bâti au fil du temps une relation de confiance avec les consommateurs sur la base d’un haut niveau d’exigence environnementale. Le projet d’Ecoscore ne doit pas créer la confusion et fragiliser cet acquis. Nous avons besoin de plus de cohérence du côté des politiques publiques sur le contenu et le sens qu’on veut donner à la transition agricole et alimentaire. En l’état, le projet d’Ecoscore brouille les messages de manière très préoccupante. » explique Didier Perréol, Président du Synabio.

Cd

A

A lire :

http://www.abiodoc.com/actualites-de-la-bio/polemique-affichage-environnemental

https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-affichage-environnemental-l-ecoscore-risque-de-promouvoir-l-agriculture-intensive-n86711/

 

27 décembre 2020

Ma BA éco responsable : Les appareils en veille

Confinés, nous restons plus longtemps à la maison. Et si c’était le moment de prendre conscience de notre consommation électrique ?

J’éteins mes appareils en veille pour économiser sur ma facture d’électricité.

Petit plus : Prenez le réflexe de débrancher le chargeur de votre téléphone portable, de votre ordinateur, de votre tablette, de votre appareil photo ou encore de votre rasoir électrique. Toujours branchés, ils continuent à consommer de l’énergie.

Éteindre ou débrancher les appareils sur secteur

J’éteins et je débranche tous les appareils électriques dont je n’ai pas besoin, car même en mode veille, ils consomment de l’électricité. 20 heures de veille représentent jusqu’à 4 heures de fonctionnement.

     Pour les appareils en veille les plus énergivores

La loi exige que la consommation appareil en veille soit inférieure à :

  • 0,5 Watts pour la plupart des appareils électriques ;
  • 3 Watts pour les appareils restant connectés à internet ou à un réseau de données.

La consommation annuelle des appareils en veille d’un foyer français s’élève selon l’ADEME dans les 300 à 500kWh.La facture annuelle d’énergie en est augmentée d’à peu près 10%.

27 décembre 2020

Le 1er décembre, les consommateurs changer de complémentaire santé

Redistribution des complémentaires santé :

L’UFC-Que Choisir part en chasse contre l’opacité

Alors qu’à partir du 1er décembre, les consommateurs pourront enfin changer à tout moment de complémentaire santé, l’UFC-Que Choisir s’insurge contre l’opacité du secteur concernant le taux de redistribution aux assurés des cotisations1, boussole indispensable et obligatoire pour comparer les offres du marché.

L’association met donc en demeure cinq organismes complémentaires de se conformer au plus vite à cette obligation d’information, et, soucieuse de rendre effectif le pouvoir de faire jouer la concurrence, met à disposition de tous, et gratuitement jusqu’au 7 décembre 2020, son comparateur indépendant

Sur la base de son analyse, l’UFC-Que Choisir :

  • Met en demeure le Crédit Agricole, la GMF, Malakoff Humanis , MNH et MNT de se conformer à l’arrêté du 6 mai 2020, en indiquant les ratios de redistribution et de frais de gestion sur tous les devis ou propositions remis aux potentiels futurs assurés ;
  • Saisit l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR) pour que des contrôles soient entrepris et, le cas échant, des sanctions prononcées en cas de non-respect des obligations de transparence ;
  • Demande au Ministre de la santé d’imposer une publication du taux de redistribution sur le site internet de chaque organisme complémentaire ;
  • Met exceptionnellement en accès gratuit son comparateur indépendant de complémentaires santé, jusqu’au 7 décembre, pour permettre aux consommateurs de tirer pleinement profit des perspectives d’économies permises par la résiliation à tout moment.

Publié le 30 novembre 2020 par Corentin COPPENS

1 décembre 2020